Changement d'heure, quand le sommeil est perturbé
- today octobre 23, 2020
Le passage à l’heure d’hiver nous fait gagner une heure de sommeil en reculant nos montres. En attendant l’harmonisation dont il est question depuis plusieurs années, vous devez aider vos enfants à s’adapter à ce décalage, afin d’éviter les problèmes d’endormissement, ainsi que les problèmes de réveils nocturnes.
Passage à l’heure d’hiver : pourquoi gagner une heure de sommeil perturbe l’organisme ?
On peut penser intuitivement que gagner une heure de sommeil n’influence pas notre organisme, mais c’est n’est pas le cas, même s’il est plus simple de passer à l’heure d’hiver, que de passer à l’heure d’été qui nous fait perdre une heure de sommeil.
Les individus les plus sensibles à ces changements sont les personnes âgées et les enfants, même si de nombreux adultes reconnaissent mettre du temps à retrouver leurs marques, après le changement d’heure. Bien sûr, chacun vit différemment ce décalage, mais il faut aussi tenir compte du facteur psychologique. Chez les enfants en bas âge, il est impossible de leur expliquer pourquoi, du jour au lendemain, leur planning devrait être bouleversé.
En effet, ce n’est pas seulement l’heure du coucher et du lever, mais toute l’organisation qui se trouve chamboulée par le changement d’heure. Les repas en premier lieu représentent un repère auquel l’organisme est très attaché avec la faim qui ne respecte pas l’horloge au mur, mais bien l’horloge biologique. Les autres routines de la journée sont également décalées : heure de conduite à la crèche ou à l’école, de la sieste, du brossage des dents, etc.
Lorsqu’un enfant perd ses repères, son horloge biologique peut se dérégler et provoquer des problèmes d’endormissement et des réveils nocturnes. Ils engendrent alors une fatigue chronique qui influence son humeur. Il est donc important de préparer vos enfants au changement d’heure.
L’influence du changement d’heure en fonction de l’âge de l’enfant
Les enfants ne perçoivent pas de la même façon le changement d’heure, en fonction de leur âge.
Avant six mois
Un nourrisson de moins de six mois n’a pas encore adopté un rythme circadien, à savoir basé sur une journée de 24 heures. Ses cycles se déterminent en fonction de plusieurs épisodes d’éveil (comprenant les repas), puis de sommeil qui sont multiples sur une journée.
Pour ces raisons physiologiques, l’influence du décalage induit par le passage à l’heure d’hiver reste anodin, voire totalement neutre.
Entre six mois et 7 ans
Après l’âge de six mois, le nourrisson a déjà adopté un rythme plus régulier et a pris ses habitudes de repas à heure fixe. Le décalage produit un effet plus marqué et vous vous en rendez rapidement compte, car il affecte grandement son humeur ! Le bébé est souvent grincheux, la faim commence à le travailler bien avant l’heure des repas et son sommeil peut être perturbé.
Au-delà de 7 ans
Pendant la petite enfance, le concept du changement d’heure demeure assez incompréhensible pour l’enfant. À partir de 7 ans, même si son processus physiologique reste le même, le fait que vous puissiez lui expliquer la raison du décalage horaire que toute la famille subit lui permet de mieux s’adapter.
L’enfant comprend pourquoi il a perdu ses repères, ce qui l’aide à les retrouver le plus rapidement possible.
Comment éviter que le changement d'heure ne perturbe le sommeil de l’enfant
Pour prévenir les réveils nocturnes et le décalage de l’endormissement, vous pouvez agir sur l’environnement de l’enfant et sur son emploi du temps. Vous allez jouer sur les horaires de ses rituels – jeux, sorties, repas, siestes, etc. – afin d’assurer une transition en douceur. L’accompagner dans ce décalage permet de le rassurer et de trouver de nouveaux repères stables.
Maintenez ses rituels, grâce à un décalage progressif de ses horaires
N’attendez pas le dernier jour pour modifier les horaires des rituels des enfants. L’humain est un être assez routinier, dès le plus jeune âge, et tout changement le perturbe. L’horloge interne aime les horaires fixes et s’accommode plus ou moins bien, selon les individus, des chamboulements.
Quelques jours avant le changement d’heure prévu, vous pouvez commencer à « remonter le temps » progressivement. Vous allez ainsi décaler les horaires, quart d’heure par quart d’heure : repas, sieste, goûter, brossage des dents, lecture d’une histoire, puis coucher.
Ce glissement progressif vers l’heure d’hiver devient alors imperceptible et votre enfant conserve la sensation sécurisante de ses routines.
Conservez l’heure de la sieste pour les plus petits
Lorsque votre enfant a plus de six mois, ne prenez pas le prétexte du changement d’heure pour supprimer la sieste. Ceci constituerait un autre élément perturbateur. Même s’il n’a pas envie de dormir, faites-le s’allonger, afin qu’il conserve cette plage de repos. Dès le lendemain, il va en avoir besoin.
Impliquez les enfants assez matures pour comprendre la notion du temps
À partir de l’âge de 7 ans, vous pouvez commencer à faire le rapprochement entre le changement de son planning et le passage à l’heure d’hiver, en lui expliquant la notion du temps et les conséquences du décalage horaire.
Pour rendre concrète votre démonstration, mettez ensemble les appareils de la maison à l’heure : montre, horloge, four, etc. Cette application de la théorie l’aide à l’assimiler, car les enfants vivent dans l’instant présent et ont souvent du mal à appréhender la notion de futur.
L’heure de passage entre le jour et la nuit
Durant les jours qui suivent le changement d’heure, votre enfant va s’étonner qu’on ne l’envoie pas se coucher alors qu’il fait déjà nuit et qu’il se réveille alors qu’il fait déjà jour. Si ces changements perturbent son sommeil, vous pouvez par exemple sortir pour faire un petit tour dans le jardin (ou dans le quartier si vous êtes citadin) pour lui montrer qu’il y a encore de l’activité dans les foyers. Il se rendra compte que, derrière les fenêtres déjà allumées, les gens poursuivent leurs occupations et ne sont pas allés se coucher.
Testez la luminothérapie
Si vous sentez que votre enfant peine à s’habituer au décalage et que cela influe sur son endormissement, vous pouvez essayer la luminothérapie.
Cela consiste à utiliser des lampes artificielles, mais qui reproduisent fidèlement la lumière du jour. Ces appareils professionnels sont désormais accessibles au public à des prix raisonnables. L’un des avantages est que vous pouvez utiliser ces lampes pour toute la famille.
Avec le passage à l’heure d’hiver, la nuit tombe plus tôt, ce qui peut influencer négativement l’humeur. Certains adultes parlent même d’un état proche de la dépression. L’enfant aussi peut avoir une petite baisse de moral. L’utilisation d’un appareil de luminothérapie qui va diffuser la lumière du jour plus longtemps dans votre maison l’aide à passer le cap, en lui redonnant de l’énergie.
Optez pour un coup de pouce grâce à la phytothérapie
Si le changement d’heure se révèle particulièrement déstabilisant pour l’enfant, altérant son sommeil et donc générateur de fatigue, il peut être intéressant d’avoir recours aux plantes, au moins temporairement. PEDIAKID Sommeil associe des principes actifs naturels efficaces pour favoriser l’endormissement et éviter les réveils nocturnes. Sa formule douce et apaisante est idéale pour favoriser l’endormissement (Mélisse) et retrouver un sommeil de qualité, utile au maintien de la vigilance dans la journée et à l’épanouissement.
Ne vous montrez pas vous-même affecté par le changement d’heure
Votre enfant vous observe continuellement. Si vous vous plaignez vous-même des effets secondaires du changement d’heure, vous allez l’influencer inconsciemment. L’enfant fonctionne comme une éponge et, s’il sent un mal-être, il peut le reprendre à son compte, sans s’en apercevoir.
Si vous êtes sensible au passage à l’heure d’hiver, ne le mentionnez pas. C’est votre métier d’adulte de passer outre ce désagrément – qui est loin d’être insurmontable – et de tout faire en votre pouvoir pour représenter la stabilité et la sécurité pour votre enfant.
D’ici quelques années, l’Europe tout entière devrait se caler sur le même fuseau horaire et ne plus changer d’une saison à l’autre. En attendant, accompagnez votre enfant en douceur et tout va bien se passer.