Soignez la qualité de l'air intérieur

 

Nous passons beaucoup de temps dans des espaces clos et, bien souvent durant l’hiver, la majorité de notre temps. Il convient donc de prendre garde à la qualité de l’air intérieur, d’autant plus avec des enfants. S’il nous semble plutôt évident de se méfier des polluants provenant de l’extérieur lorsque nos fenêtres restent ouvertes, il en va de même pour les émanations polluantes produites à l’intérieur du logement. Voici un récapitulatif pour éviter l’ensemble de ces pollutions et garantir une meilleure qualité de l’air intérieur, pour vous et vos enfants.

 

Les origines de la pollution de l’air intérieur

Chaque jour, un adulte inhale entre 10 000 et 20 000 litres d’air composé en moyenne à 99 % d’oxygène et d’azote. Un nouveau-né respire 2,5 fois plus qu’un adulte, il est donc nécessaire que son air soit propre et oxygénant. Les sources de pollution de cet air sont multiples. Elles émanent majoritairement de l’activité humaine et de l’emploi de produits polluants, mais aussi de phénomènes naturels dont l’érosion des sols ou tout simplement les émanations corporelles humaines (ou animales).

 

Les pollutions physiques

Les pollutions physiques relèvent de la présence de particules fines, des poussières constituées d’une multitude de composants chimiques.

 

Les pollutions biologiques

Les pollutions biologiques sont issues des moisissures et des pollens.

 

Les pollutions chimiques

Les pollutions chimiques sont les plus fréquentes :

  • hydrocarbures issus de la combustion du pétrole ;
  • solvants : colles, peintures, produits de bricolage ;
  • oxydes d’azote et particules : transport routier, chauffage au bois, matériaux de construction ;
  • dioxyde de soufre : chauffage au fuel, pétrole, matériaux de construction ;
  • métaux : arsenic, plomb, etc. ;
  • ammoniac : produits ménagers ;
  • Composés Organiques Volatils (COV) : butane, éthanol, benzène, etc. 

 

Les risques liés à la pollution de l’air intérieur

Toute pollution de l’air intérieur influence négativement notre santé. Les conséquences varient selon la source de pollution. Il faut particulièrement être vigilant avec un bébé, plus sensible aux polluants.

  • Ammoniac : irritations oculaires et respiratoires.
  • Dioxyde de soufre : irritations des voies respiratoires générant toux, gêne respiratoire et asthme.
  • Hydrocarbures et COV : difficultés respiratoires et nuisances olfactives.
  • Oxydes d’azote : aggravations de maladies respiratoires, dont l’asthme, et développement de maladies cardiovasculaires.
  • Ozone : gêne respiratoire, toux, irritations des yeux, crises d’asthme, apparition de maladies respiratoires.
  • Particules : développement de cancers, maladies cardiovasculaires et respiratoires, entrave du développement neurologique de l’enfant, diabète, etc.

 

Les grands principes pour améliorer la qualité de l’air intérieur

Faites circuler l’air de votre logement

Été comme hiver, l’air de votre logement doit être renouvelé quotidiennement. Même en hiver, laissez vos fenêtres ouvertes 10 minutes, chaque jour. L’idéal est d’ouvrir deux fenêtres opposées (ou une fenêtre et la porte), afin de générer un courant d’air qui vous assure la régénération de votre atmosphère.

Choisissez votre horaire en fonction de votre lieu d’habitation. Si par exemple votre logement est proche d’une artère passante, ou pire d’une rue qui bouchonne souvent, évitez les heures de pointe pour aérer et éviter ainsi la pollution automobile.

 

Prenez soin de vos ventilations

Les systèmes de ventilation (dont la VMC — Ventilation Mécanique Contrôlée) doivent être dégagés pour fonctionner correctement. Il convient de les entretenir pour optimiser leur fonctionnement et éviter qu’ils ne créent eux-mêmes de la pollution lorsqu’ils sont encrassés.

 

Aérez lorsque vous exercez une activité polluante

De nombreuses activités au sein d’un logement sont polluantes : cuisine, bricolage, ménage, etc. Dès que vous utilisez des produits chimiques (produits ménagers, solvants, colles, peintures, etc.), dégagez de la poussière ou des substances issues d’une combustion, vous devez aérer votre habitation pour évacuer ces émanations.

Respectez les doses prescrites pour l’utilisation de produits ménagers ou de bricolage. La tendance à ajouter une dose supplémentaire pour une meilleure efficacité est illusoire ; au contraire, vous générez une pollution supérieure.

 

Chassez l’humidité

L’humidité constitue une pollution importante. Elle engendre de la condensation et la création de moisissures. Celles-ci produisent des spores microscopiques qui polluent votre atmosphère et s’insinuent dans vos poumons. L’humidité dans un logement engendre des allergies et de l’asthme.

L’isolation représente la meilleure solution pour parer l’humidité. Évitez par ailleurs de laisser sécher votre linge à l’intérieur. Si vous n’avez pas le choix, utilisez une pièce aérée.

 

Évitez les produits domestiques polluants

Certaines habitudes peuvent produire des pollutions : brûler de l’encens, utiliser des bougies, fumer, utiliser des sprays et bombes aérosol (cosmétiques ou désodorisants), etc.

Si vous ne souhaitez pas vous en passer, vous devez aérer plus fréquemment votre habitation, pour évacuer les résidus qui polluent immanquablement votre air intérieur. Eviter tout de même l’utilisation de ces polluants en présence d’enfants.

 

Faites réviser votre système de chauffage

Les systèmes de chauffage utilisant la combustion (poêles, cheminées, chaudières) deviennent potentiellement polluants lorsqu’ils ne sont pas entretenus. Il faut aussi tenir compte des dangers de dysfonctionnements d’un chauffage mal entretenu. Chaque année, à la fin de l’hiver ou au début de l’automne, faites réviser votre appareil par un professionnel.

Évitez les chauffages d’appoint qui utilisent des combustibles en continu et n’utilisez pas de groupe électrogène à l’intérieur. 

 

Comment réduire les pollutions pour améliorer la qualité de l’air intérieur

Outre les conseils ci-dessus, voici quelques précautions supplémentaires qui vous aideront à améliorer la qualité de l’air intérieur de votre logement.

 

Les manifestations de l’humidité

La meilleure solution pour éradiquer les traces d’humidité est de revoir l’isolation de votre logement. Cependant, l’ampleur des travaux ou l’impossibilité d’intervenir sur la structure si vous êtes locataire peut retarder ces améliorations de fond.

Outre les défauts d’isolation, l’humidité provient de divers facteurs : fuite et dégâts des eaux, infiltrations d’eau, remontées d’humidité par le sol, défaut des ouvertures sur l’extérieur (portes et fenêtres), ponts thermiques en présence d’écarts de température entre deux pièces, mauvaise aération, cuisine, séchage du linge, douche ou bain, etc.

L’humidité se manifeste par des taches jaunâtres, verdâtres ou noirâtres sur les murs, sols ou plafonds, partout où règne l’humidité. Vous devez systématiquement nettoyer ces moisissures, car elles sont constituées de champignons microscopiques qui se disséminent dans l’atmosphère, puis pénètrent dans vos poumons lorsque vous respirez.

Les moisissures sont à l’origine d’allergies respiratoires et de pathologies telles que l’asthme. Soyez vigilant !

 

Les matériaux de construction et décoration

Pour réaliser des travaux dans votre habitation, vous devez choisir avec précaution vos matières premières. Depuis le 1er janvier 2012, les produits de construction et de décoration mis à la disposition du public portent une étiquette indiquant leur niveau d’émission en polluants volatils une fois mis en œuvre.

Cette obligation concerne les revêtements de sol, mur ou plafond, cloisons et faux plafonds, produits d’isolation, portes et fenêtres, ainsi que l’ensemble des produits destinés à leur pose ou préparation.

Les caractéristiques d’émissions de substances sont formalisées selon une échelle de quatre classes allant de A+ à C. En toute logique, la classe A+ indique le niveau d’émission le moins élevé et la classe C le niveau d’émission le plus élevé.

Par ailleurs, pour réduire les risques, de nombreuses substances considérées comme toxiques ont été purement bannies de la composition des produits de bricolage et décoration depuis 2009. Il s’agit notamment du trichloréthylène, benzène et phtalate de dibutyle.

 

Attention aux produits d’entretien et d’ambiance

La réglementation n’est pas très stricte concernant les produits d’entretien et d’ambiance. Elle oblige simplement les fabricants à apposer des mentions informant des précautions à prendre pour leur utilisation.

Il est conseillé de restreindre l’usage d’encens, bougies et sprays aérosol. En revanche, vous pouvez utiliser des diffuseurs d’huiles essentielles qui vous aident à purifier votre atmosphère.

Les huiles essentielles les plus réputées pour cet usage sont citron, ravintsara, tee tree, eucalyptus radié et lavande fine. Mais toujours tenir compte des recommandations en cas de présence d’un bébé ou d’un enfant.

Enfin un purificateur d’air peut être très utile pour filtrer l’ambiant et renvoyer un air purifié, exempt de tout polluant. Idéal pour assainir l’intérieur d’autant plus avec un bébé ou un jeune enfant !